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Photo du rédacteurMarc Lohez

UN WHISKY AU MAIS AU PAYS DU (BOUR)BON ROI HENRI.

Dernière mise à jour : 1 déc. 2024



 

Rendez-vous tenu : Romain Seille prévoyait un début de commercialisation de son Whisky béarnais en 2024 : nous y sommes : on peut aller voir le site de production pour une journée porte ouverte encore aujourd'hui. Vente sur place ou sur la boutique en ligne.


 

Bayonne, 31 octobre 2022 : un coup de tonnerre vient de retentir sur les rives de l’Adour : le port reçoit pour la première fois une livraison de maïs, tant les conditions climatiques de productions ont été compliquées ! D’ordinaire, Bayonne exporte des centaines de milliers de tonnes de cette céréale emblématique du sud-ouest. Une part non négligeable de cette quantité vogue vers les distilleries irlandaises qui y produisent des whiskeys au nom célèbre. Mais puisque la ressource est là, pourquoi ne pas produire un whisky au maïs sur place ?


L'alambic fabriqué dans le Gers. Cliquez pour la vidéo

Romain Selle, jeune producteur en Béarn, souhaitait reprendre l’exploitation familiale passée en quelques décennies de la polyculture-élevage à une rotation de production végétales variées, en bio et en conventionne,l mais où figure toujours le maïs. Intéressé par le whisky, il pensait à la production emblématique tirée de l’orge, mais cette céréale est peu adaptée à la culture en Béarn.Il finit par se rendre compte que la ressource était déjà sur ses terres. Son whisky sera donc principalement fait à partir de maïs et lui permettra de maitriser l’ensemble du processus, de la culture au vieillissement en passant par la distillation. C’est ce contrôle de toute la chaine de production qui attire particulièrement l’agriculteur de Saint-Médard.



La fin des activités d’élevage dans l’exploitation familiale a libéré une grange où prennent place l’ensemble des opérations : juste de l’autre coté du mur, les champs de seigle fournissent le complément au mais, cultivé à un kilomètre de là. Seule l’orge maltée, troisième composante du whisky de Romain Selle, n’est pas produite sur l’exploitation. Brassées pendant une semaine,les céréales donnent alors un moût alcoolisé prêt à partir dans la belle machine de cuivre à deux mètres de là. Au bout de l'alambic, coule un distillat parfaitement transparent. rejoint le fut où il va lentement prendre sa couleur et son goût spécifique. Fourni par un tonnelier des Landes, le fût en chêne a été spécialement préparé : il est brûlé à l’intérieur. Ce « bousinage » va apporter au Whisky de maïs ce goût particulier, plus rond : c’est la spécificité des whiskys de maïs des États-Unis qui réservent à leur seul territoire de pouvoir les appeler « bourbon ».



Un Whisky Béarnais, en circuit court


Le temps long commence, celui du vieillissement, trois années obligatoires de part la législation européenne. Avec les premières distillations effectuées en 2021, les premières mises en bouteilles sont prévues pour la fin de l’année 2024. Romain Selle insiste sur la démarche locale de sa production : il veut aménager une autre partie de la Grange pour des dégustations et des visites de la distillerie : les bouteilles seront d’abord accessibles sur place même si la boutique en ligne permettra à un public plus large de se fournir . Du mais et du seigle cultivés sur place, des fûts landais et une vente à la ferme : rendez-vous en 2024 pour l’arrivée de ce whisky béarnais en circuit court !


Pour en savoir plus : le site de l'exploitation Labarerre 1773


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