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Photo du rédacteurMarc Lohez

Un vent d'Asie dans nos terroirs : l'arrivée du Konjac

Dernière mise à jour : 23 mai 2024

La popularité de la cuisine extrême-orientale a depuis longtemps suscité une production d’aliments originaires d’Asie dans l’hexagone. Le vermicelles dits de soja (il s’agit en fait du haricot mungo) ont été germés à partir de graines importées avant que quelques producteurs se lancent dans cette culture en France. Plus récemment, la culture du bambou alimentaire (pour les pousses) a été diffusée en France par l’intermédiaire d’une société italienne.

Les turbercules de konjac sélectionnés par Nhung Nguyen-Deroche . cliché (c) France-Konjac

Mais la grande nouveauté de l’année, c’est le lancement de vermicelles de konjac à partir de tubercules cultivés en France. Si le nom de konjac est peu familier, les nouilles shirataki qui en sont issues sont nettement plus populaires. Les différentes nouilles et vermicelles produites à partir de konjac font l’objet d’un flux d’importations assez important : pour l’ensemble de l’Europe cela représente 2000 à 4000t[i]. Il faut dire que son utilisation dans la cuisine asiatique se double de qualités diététiques hors-normes. Il apporte très peu de calories mais coupe la faim efficacement, ne contient pas de gluten et est au contraire riche en fibre. Une production de Konjac made in France est en cours de développement en Anjou, terre d'innovation agricole. Une société sélectionne et adapte des semences depuis neuf ans. La production a débuté en 2022, avec les première nouilles de konjac entièrement made in France.

Pour obtenir des konjac capables d’aboutir à cette production, il faut un patient travail de sélection et de production. L’obtention de tubercules de 500g, gabarit nécessaire pour produire les nouilles, est le résultat de trois années de plantation et de récoltes successives, entre le printemps et novembre pour éviter le froid. La société Plant Innovation R&D de Nhung Nguyen-Deroche est donc parvenue à produire ces semences dans sa ferme expérimentale d’un demi-hectare, faire cultiver les tubercules par un agriculteur local et mettre en place l’unité de transformation directe du tubercule en nouille. Ce processus nouveau remplace celui plus traditionnel de la transformation en farine puis en pâtes ou en riz de Konjac. Cette entreprise innovante est soutenue par la Chambre de Commerce et d’Industrie et Chambre de l’Agriculture des pays de la Loire et par Angers Technopole.


La passion pour le Konjac !


photographie France-Konjac

Depuis deux ans, la société complète ses tunnels où poussent Konjac avec une variété de fruits de la passion. Mariage étrange, folle passion, non, mariage de raison ! Les passiflores poussent comme des lianes et s'élèvent alors que le Konjac reste près du sol. On aura compris l'intérêt de l'association: le feuillage des passiflores va protéger les konjac et fournir un supplément de valeur à l'exploitation.




Pour en savoir plus :


Le site de France Konjac.



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