Le massif de la Gardiole est un magnifique balcon de calcaire sur la Méditerranée. Il s’étend de Montpellier au bassin de Thau. C’est de ce côté qu’est installé la ferme Dromasud qui offre à ses bossus une vue imprenable sur le Mont Saint-Clair à Sète.
La ferme de Coralie le Meur n’est pas seulement un centre de loisir pour des promenades locales : l’association veut faire du vaisseau du désert un vecteur de socialisation et de sensibilisation à l’environnement. Ses animations ont inscrit les dromadaires dans le paysage local.
Mais au-delà, le ranch de Frontignan constitue également un repère pour le petit monde des éleveurs de grands camélidés de l’hexagone. Des dromadaires venus des quatre coins du pays viennent faire leur apprentissage auprès de Coralie Le Meur qui a par ailleurs la conçu des selles spécialement adaptées à la monte des bossus.
Ce premier week-end de juin soulignait un peu plus le rôle central de cette ferme avec la deuxième édition des rencontres camelines. Des éleveurs venus d’un peu partout en France (et même… de Suède !) ont pu participer à des ateliers sur l’alimentation, la manipulation et les soins des grands camélidés, avec la participation des dromadaires de Coralie ou des bossus qui avaient fait le déplacement.
Ce tour d’horizon théorique et pratique a été très apprécié des participants, tout comme les caravanes mêlant bossus locaux et invités qui ont permis de découvrir les vues superbes offertes depuis le massif sur la Méditerranée. Le groupe des participants présente des profils variés : si des producteurs de lait sont venus (ainsi que la société Kamelito qui distribue le lait produit dans le nord de la France), beaucoup d’éleveurs ont adopté le dromadaire en complément d’une activité équestre ou de loisirs. Une ambiance particulièrement conviviale et fédératrice s’installe pendant les échanges en marge des ateliers ou lors des repas pris en commun, que ce soit sur les difficultés d’élever un bossu quand il s’agit de trouver un vétérinaire qui accepte de soigner ces drôle de bêtes, ou sur le sujet inépuisable de la personnalité des chameaux. Car bien sûr, il y a des caractéristiques communes : une curiosité sans limite (les bêtes curieuses, c’est nous humains quand nous nous rapprochons ou rentrons dans l’enclos), une recherche quasi permanente de contact et… un petit côté tête de mule ! Mais chaque bossu développe une personnalité bien marquée. Après ce beau séjour de découverte, le groupe s’est séparé en se promettant de revenir pour les troisième rencontres camélines l’an prochain.
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