Cette belle fleur jaune est une illustration de la particularité de l’arachide : pollinisée, elle va rentrer sous terre (à plusieurs centimètres !) pour y former la gousse qui contient les graines. Comme pour bien des culturels « nouvelles », il s’agit d’un retour en France métropolitaine : Cela commence par le travail pionnier des jardins botaniques, celui de Montpellier dès la fin du règne de Louis XIV, époque fertile en tentatives d’introduction. Pour la mise en culture à proprement parler, il faut attendre le Consulat. Alors que la culture se développe en Espagne, Lucien Bonaparte envoie des semences dans les Landes. Les résultats furent semble-t-il mitigés, de toute façon au XIXème siècle, la concurrence devint rude avec les productions en développement dans les colonies africaines. Et c'est dans les Landes que la production fait son retour contemporain avec la ferme Darrigade à Soustons qui n'hésite pas à accommoder la cacahuète au patrimoine gastronomique du sud-ouest : Un chef local a élaboré pour la ferme la recette d'une "cassouhuète", confit de canard aux cacahuètes préparé comme un cassoulet. La production d'arachides elle-même est inscrite au patrimoine alimentaire aquitain. En Bigorre, la production est en place depuis quinze ans et les cacahuètes d'Hères ont été intégrées dans des recettes de dessert du Plazza Athénée. Mais démarche vers le haut-de-gamme va de pair avec l'inscription dans le terroir. D’autres producteurs se sont lancés plus récemment dans des tests, en Béarn et dans la Drôme. En Vendée, un producteur de mogettes, le GAEC du Parpounet cultive des arachides qui sont ensuite vendues localement grillées en conque. Enfin, la station d’expérimentation d’Auray dans le Morbihan prépare une nouvelle extension du domaine de la cacahuète « made in France » (article suivant)
Les progrès de l'arachide
Dernière mise à jour : 24 juin 2024
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