Mars 2024 : un petit groupe de français participe à une compétition de Camel-Handball au Qatar. Parmi ces fous de bossus, on trouve un jeune Haut-Marnais, Edwin Guyot qui vient de se lancer dans une nouvelle aventure : la création d’un élevage de dromadaires chez lui dans le Grand Est. Cinq ans plus tôt, c’est un reportage sur le lait de chamelle en Asie qui plonge Edwin dans la passion des Camélidés : c’est décidé, ce lycéen qui prépare un bac scientifique sera éleveur de dromadaires.
Le bac en poche, il se lance dans des études agricoles et prépare sa licence en agronomie en alternance avec son travail dans l’élevage Camelarzac dans l’Hérault (voir page 22 du Hors-série). En quelques années, il connait tout le petit monde des grands camélidés de l’hexagone. Le projet d’élevage lancé cette année est ambitieux puisqu’il concerne tous les aspects des fermes camelines : le tourisme, la médiation l’éducation des animaux et même la production laitière ; Edwin Guyot attend deux femelle pleines pour des premières naissances. En attendant, trois dromadaires sont venus constituer le début du troupeau, et deux pensionnaires de plus les accompagnent cet été pour y faire leur éducation. Cette activité d’éducation et de coaching camelin n’est assurée que par une poignée d’éleveurs en France.
Un engouement exceptionnel dans le département
Dès l’installation, cette aventure de l’enfant du pays a bénéficié d’un engouement certain dans le département : la chambre d’agriculture soutient le projet, l’élevage participe à des concours de projets innovants, les hôpitaux de jour et les IME ont bénéficié des services de médiation des dromadaires en donnant à l’élevage une image très positive. Le travail d’Edwin est désormais connu et reconnu. Il reste à monter en puissance pour réaliser toutes les dimensions du projet en commençant par résoudre le problème du foncier avec 10 à 20 hectares à trouver ; mais cela peut permettre aussi de participer à un certain renouvellement agricole dans un département où comme ailleurs, les départ sont nombreux. En attendant, une association permet de représenter et de faire soutenir l’élevage par les adhésions. Avec des soutiens aussi nombreux et motivés, nul doute que ce projet ambitieux va marquer le Grand Est par son caractère exceptionnel.
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