Des savons marbrés particulièrement agréables à l’œil pour ne pas dire appétissants ; à cette signature esthétique si reconnaissable, l’atelier du Tilleul ajoute depuis peu un ingrédient nouveau : de l’Aloe vera cultivé sur place.
L’atelier du Tilleul constitue d’abord un lieu de production artisanale et paysanne, fondée sur une exploitation laitière d’une centaine de vaches : Laurie Poussier y est éleveuse, associée à son conjoint depuis l’an dernier. Elle a développé à la ferme un laboratoire de production artisanale pour les cosmétiques. La méthode adoptée, la saponification à froid, est lente mais naturelle ; elle préserve les qualités des huiles employées qui comme la quasi-totalité des autres ingrédients viennent de France. Laurie tient beaucoup à cette mise en valeur de l’agriculture tricolore. Le lait cru de la ferme apporte sa douceur et ses vitamines aux savons de l’atelier. Cette recherche de qualités et de vertus particulières se retrouve également dans l’intégration plus récente de l’Aloe vera.
Une acclimatation réussie
Lorsqu’elle fait l’acquisition de 80 plants il y a deux ans, Laurie est la première à se lancer dans la culture de l’Aloe vera en Ille-et-Vilaine, mais cette plante qui s’épanouit dans les climats méditerranées et tropicaux va fort bien s’acclimater dans les tunnels de la ferme du tilleul. Cette plante particulièrement résiliente surmonte sans trop de soucis les petits coups de gel qui viennent faire exception à la douceur bretonne ; elle se multiplie aussi facilement. Dès cette année, il a été possible d’extraire du gel sur les plants les plus anciens. L’intérêt de produire sur place est de pouvoir travailler avec du gel pur, sans transformation (les cosmétiques industriels utilisent de la poudre). Le gel va pouvoir ainsi apporter ses vertus apaisantes bien connues aux savons et shampoings solides fabriqués à l’atelier.
Une démarche pédagogique
Les cosmétiques de l’atelier sont disponibles en ligne, en circuit court notamment sur les marchés de producteurs mais sont également présents à la ferme qui se veut un lieu de découverte pour le public du travail agricole et artisanal. L’Aloe vera participe à cette démarche pédagogique : Laurie organise des ateliers d’extraction du gel qui permettent aux participants de repartir avec leur propre production, après avoir appris les vertus de cette plante et dégusté un jus d’Aloe vera.
Cette nouvelle culture représente donc bien l’esprit d’ouverture et d’innovation de cette ferme bretonne qui ne compte pas s’arrêter là : la production d'une crème de jour vient d'être lancée, une première avec cette plante cultivée en métropole.
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