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Photo du rédacteurMarc Lohez

Les Arts Verts : les trésors de l’Océan Indien dans votre assiette

Dernière mise à jour : 28 oct. 2022


Torreilles : tournez le dos à la plage, traversez le village et engagez-vous sur le chemin du mas Riu. Tournez à droite et arrêtez-vous devant la case. Sans le savoir, vous venez de franchir près de 9000 km et de survoler l’Océan Indien. Les conversations que l’on entend dans la case ne font aucun doute : on a à faire à des connaisseurs et des amateurs des produits de la Réunion, souvent nostalgiques des saveurs de l’île où ils ont vécu. Les fruits et les produits disposés dans les corbeilles et sur les étals de la case sont pourtant parfaitement locaux : ils sont cultivés dans la douzaine de grandes serres recouvertes de panneaux photovoltaïques situées à quelques mètres de là. Ces serres sont non chauffées et l’ensemble de la production est certifiée bio. Mais les espèces qui y poussent proviennent toutes de la Réunion où elles ont été soigneusement sélectionnées, puis acclimatées dans cette exploitation de Frederic Morlot et Linda Blandin.



Des fruits, des fleurs, des feuilles, à voir et à manger


Il y a bien sur les fruits à la culture inédite en métropole, les bananes, des ananas, des mangues, plusieurs variétés de fruits de la passion dont la délicate barbadine. Certains offrent une explosion de couleur comme le fruit du dragon ou Pitaya, comme une flamme rose vif dans la corbeille de fruit. Et puis il y a les fleurs, de l’ibiscus aux fleurs mauves du gingembre mangue sans oublier la babafigue, la fleur de banane à cuisiner en achard.

Le symbole de cette alliance de la beauté et du goût, c’est Alpinia Zerumbet, une fleur au flamboiement rose-jaune-rouge qui se mange mais qui permet aussi en infusion ou en sirop de constituer un remède réputé, d’où son nom d’atoumo (« A tous Maux »).




Ce foisonnement de diversité, ne doit pas faire penser ici à une simple collection botanique mais à une production agricole réputée, que l’on retrouve jusqu’à Rungis. Malgré le soleil du Roussillon et les serres, le travail est considérable pour maintenir ces espèces sous ces latitudes et le résultat n’est pas toujours assuré ; le gel prononcé du printemps dernier a eu raison des mangues. Une dernière preuve du soin méticuleux apporté pour entretenir ce merveilleux jardin : il faut féconder la fleur de pitaya à la main, en pleine nuit, pour remplacer les battements d’aile d’une chauve-souris qui se charge de cette tâche dans les milieux d’origine du fruit du dragon (l’Amérique tropicale avant son introduction au Vietnam au XIXème siècle).




En saison, la découverte des produits frais mais aussi des préparations (achards, sirops etc.) peut s’accompagner d’une visite détaillée des serres. Une découverte à ne pas manquer


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