Jazz in Marciac débute aujourd'hui. Ce festival s'est implanté dans le Gers depuis plus de quarante ans. Il fait aujourd'hui partie du patrimoine culturel du département. Cette capacité du Gers à intégrer des productions venues d'ailleurs se retrouve aussi dans son agriculture.
L'image agri-touristique du Gers est marquée par une notion de bien-vivre, en partie popularisée par le film "le bonheur est dans le pré". A coté des produits emblématiques, armagnac et volailles, toute une série d'introductions exotiques et/ou innovantes sont venues enrichir le patrimoine gastronomique gersois. L'arrivée la plus célèbre et dont l'intégration est la plus aboutie est le kiwi.
Les récoltes du Gers participent à l'IGP kiwi de l'Adour et au label rouge. Dans l'aquaculture, les esturgeons sont présents depuis longtemps à Riscle ; les autruches, aujourd'hui très en retrait, sont élevées dans le département depuis des décennies. Une nouvelle vague d'introductions s'est développée depuis le début de ce siècle et notamment dans la dernière décennie. Fait unique en Europe, le département détient le seul élevage de Gambas d'eau douce .
Le Gers a accueilli des bufflonnes et produit de la mozzarella. Les produits transformés participent donc de cet essor des productions décalées, mais souvent en lien avec les produits locaux : ainsi, les vodkas gersoises, tirent profit du savoir-faire des distilleries de l'Armagnac. Si quelques-unes de ces productions sont largement diffusées aux échelles régionales ou nationales, beaucoup s'intègrent dans les systèmes de ventes locales et aux circuits-courts : vente à la ferme, marchés locaux et festifs. Les démarches environnementales sont souvent au cœur de l'aventure économique que représentent ces nouveaux élevages : des densités faibles, peu d'intrants et une capacité à aménager l'espace pour certaines espèces.
© Marc Lohez 2022
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